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Réintroduction du prédateur Le collectif anti-ours se défendra « coûte que coûte »

De gauche à droite : Laurent Irigaray (ELB), Marc Haritchabalet (AET3V), Bernard Layre (FDSEA 64), Olivier Maurin (ADIP), Jean-Pierre Pommies (FTEM), Rémi Denjean (Association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées), Iban Pebet (JA64) © H. Quenin

Le collectif contre l’ours dans les Pyrénées-Atlantiques le fait savoir haut et fort : « Il n’y aura pas de réintroduction de prédateurs à l’automne prochain et on se défendra coûte que coûte », a expliqué son porte-parole Olivier Maurin, lui-même éleveur à Asasp-Arros.

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Ce jeudi 26 avril, dans les locaux de la chambre d’agriculture de Pau (Pyrénées-Atlantiques), une conférence de presse a été organisée pour communiquer la « stratégie de lutte » de ces éleveurs pyrénéens. Ils prévoient une série de manifestations (la première se déroulera lundi 30 avril à Pau), mais aussi l’organisation de débats avec la population du département. Ils ont également demandé une audience à la Commission européenne à Bruxelles.

Tout simplement incompatibles

Les éleveurs réagissent vivement à l’annonce de Nicolas Hulot qui, à la fin de mars, a indiqué son souhait d’engager la réintroduction de deux ours femelles dans les Pyrénées-Atlantiques dès l’automne. Une annonce que le collectif juge anti-démocratique car faite sans consultation préalable. Quand aux réunions dites de concertations que le préfet doit organiser auprès de toutes les parties prenantes « pour déterminer les mesures d’accompagnement nécessaires à la bonne acceptation d’une potentielle réintroduction », le collectif s’y oppose. Il les requalifie de réunion « d’obligation ».

« La réalité du terrain, c’est l’incompatibilité entre le pastoralisme et le développement des prédateurs », explique Bernard Layre, président de la FDSEA. « Les réintroductions précédentes ont été une catastrophe », ajoute Rémi Denjean, éleveur ariégeois venu soutenir les Béarnais.

Le collectif rassemble la FDSEA 64, la Confédération paysanne du Pays basque (ELB), les JA (Jeunes Agriculteurs) 64, la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne des Pyrénées-Atlantiques (FTEM), l’Association des éleveurs transhumants des 3 vallées Aspe Ossau Barétous (AET3V) et l’Association de défense de l’identité Pyrénéenne (ADIP).

Ces organisations se disent « unis pour une cause commune dans un objectif commun » et souhaitent que les éleveurs des vallées pyrénéennes puissent vivre sereinement. « On veut des jeunes heureux et dynamiques dans nos montagnes », souligne Iban Pebet, président de JA 64.

Pour reprendre leurs mots, les responsables demandent « l’arrêt de cette mascarade », mais sont prêts « à repartir au combat contre un projet ridicule ».

Hélène Quenin

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